Pourquoi créer de nouvelles variétés ?

Les variétés ne sont jamais créées au hasard, mais pour répondre à des besoins précis qui intéressent l'agriculteur, le transformateur (brasseur, meunier, semoulier... ) ou le consommateur.

Des plantes qui résistent

Ce qui compte pour un agriculteur, c'est que les plantes soient les mieux adaptées possible à ses conditions de sol et de climat. En zone océanique, les maïs doivent résister an vent. En Lorraine, les blés ne doivent pas souffrir du froid hivernal et dans le Midi, les cultures doivent pouvoir tenir lors des périodes de sécheresse et de fortes chaleurs.

Des plantes pour un développement durable

Une des premiers objectifs de la sélection de nouvelles variétés a été l'augmentation des rendements, condition nécessaire pour répondre aux besoins alimentaires d'une population toujours croissante, et pour assurer les revenus des agriculteurs et le maintien de leurs activités. Mais ceci ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l'environnement. Les agriculteurs ont besoin de variétés résistantes aux maladies qui limitent l'utilisation de produits phytosanitaires, de variétés économes en engrais et de cultures bénéfiques pour les sols.

Des plantes faciles à utiliser pour nos besoins

Les industriels de l'agro-alimentaire fabriquent de la farine, de la bière, des pâtes, de l'huile ... Pour produire des produits de qualité constante au meilleur prix, ils recherchent des variétés qui répondent le mieux possible à l'utilisation prévue. Ils ont donc besoin de variétés boulangères pour le blé, de variétés brassicoles pour l'orge, de variétés sucrières pour la betterave, de variétés pour fabriquer de l'huile de colza ou de tournesol. C'est également pour l'agriculteur le moyen d'être sûr de la vente de ses récoltes.

On a besoin des plantes... pour tout

On ne se rend pas compte à quel point nous avons besoin des plantes. Elles sont présentes dans tous les produits alimentaires. Elles permettent des cuisines et des saveurs variées. Elles participent à notre santé, mais aussi à notre cadre de vie et à nos loisirs: potagères, fleurs, gazon. Sans que nous le sachions, elles sont de plus en plus présentes dans nos produits ménagers: solvants, lubrifiants, tensio-actifs. Les plantes peuvent être sources d'énergie, de matériaux plastiques ou pour la construction. Enfin, elles sont toujours présentes pour nous vêtir de façon confortable. Dans tous ces domaines, il faut adapter les plantes en créant de nouvelles variétés, puis produire les semences pour des cultures et des récoltes de qualité.
Toute nouvelle variété doit être inscrite au catalogue officiel des espèces et variétés pour être commercialisée. Pour être inscrite, la nouvelle variété, une fois dénommée, doit prouver qu'elle est distincte des variétés existantes donc nouvelle, et homogène, c'est-à-dire constituée de plantes identiques. De plus, il est indispensable que la variété soit stable, c'est-à-dire qu'elle conserve ses qualités dans les générations suivantes. Les variétés agricoles doivent en plus apporter un progrès agronomique et/ou pour leurs utilisations. Chaque année, plus de 500 nouvelles variétés, potagères et agricoles, sont inscrites au catalogue officiel français.
De nombreuses plantes cultivées en France, comme la tomate, la pomme de terre, le maïs, ou le tournesol, sont originaires de pays lointains, dont les conditions naturelles (climat et sol) sont très différentes. La sélection a permis d’acclimater ces plantes et c’est grâce à ce long travail que l’on peut cultiver ces espèces en France. Par ailleurs, la sélection permet de créer des variétés pour des milieux ou des climats particuliers. Ainsi, des variétés mieux adaptées au froid ou à la sécheresse peuvent gagner de nouvelles zones de culture. Par exemple en France, le maïs poussait uniquement dans le Sud-Ouest jusque dans les années 1950. Il a pu être acclimaté au nord de la Loire, grâce au travail de sélection effectué à partir de populations précoces du haut Languedoc.
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