La grande variabilité des riz recouvre à la fois la précocité, le rendement, la teneur en amylose, la forme du grain, la résistance aux maladies et aux stress climatiques. Les variétés « rondes » ont par exemple le plus fort potentiel de rendement, suivies des « longs A » et enfin des « longs B », plus irréguliers. Les durées de vie commerciale des variétés sont également variables : Ariete a été inscrite en 1986 et est toujours cultivée, mais d’autres variétés ne restent sur le marché qu’un an ou deux. « Adret est un riz « long B » à forte teneur en amylose, principalement destiné à la restauration hors foyer. Ce sont des riz à cuire environ 20 minutes et qui restent fermes, secs et non collants pendant deux heures », indique le spécialiste. D’autres variétés « longs B », comme Gines, ont des teneurs plus faibles en amylose, et sont plutôt destinées à la moyenne et grande distribution, étuvées ou non. « Gageron est un « rond » inscrit il y a deux ans, tardif, et qui présente un bon potentiel (paille courte, bon rendement, bonne résistance aux maladies). Sirbal est un « long A », doté d’une bonne résistance à la pyrale, très productif, mais son défaut est le format du grain, proche d’un « long B » : le grain est plus fin. Arelate, « long A », a été inscrite en 2001, et présente un bon rendement à l’usinage, elle est utilisée en Agriculture Biologique, résistant bien aux différentes maladies », poursuit Didier Louvel. D’autres variétés précoces sont en cours d’inscription, car la précocité permet un semis tardif, privilégié en agriculture biologique : le travail du sol juste avant le semis permet d’éliminer des adventices ayant déjà levé. Article issu de la journée Biodiversité organisée par l'interprofession des semences et plants en partenariat avec le Centre français du riz et le Syndicat des riziculteurs de France et Filière, le 14 septembre 2012 au Mas Adrien et au domaine Paul Ricard en Camargue