« La sélection massale, pratiquée par nos ancêtres, consistait à choisir après la récolte les plus beaux épis pour en faire sa propre semence l’année suivante. Les méthodes actuelles sont infiniment plus efficaces, mais aussi plus complexes (création de
lignées pures et d’
hybrides F1, expérimentation en micro-parcelles). La création d'une nouvelle variété demande ainsi aujourd’hui 8 à 10 ans de recherche, avec en particulier de grands réseaux d'expérimentation multi-locaux et multi-annuels chez l'agriculteur. Les budgets nécessaires demandent en retour une protection commerciale de l'obtention sur sa durée de vie (5 à 10 ans dans la pratique). Le système C.O.V a l'avantage d'assurer cette protection, tout en maintenant l'accès à la génétique pour tous dans un but de création variétale. »
Jean Beigbeder – PRO-MAIS
« Ce travail de recherche, pour les plantes non-hybrides que nous sélectionnons (céréales, pois, colza, luzerne), est financé exclusivement par les royalties que nous percevons sur les ventes de
semences certifiées de nos
variétés. Pour le blé tendre, nous percevons également un complément de ressources à travers une cotisation recherche payée par les agriculteurs lors de la vente de leur récolte.
Le Certificat d’Obtention Végétale (COV) qui peut être délivré pour une nouvelle variété est l’équivalent d’un droit d’auteur : il certifie que nous sommes bien le créateur de cette variété, nous permet de nous protéger d’éventuels contrefacteurs et d’exercer notre droit en percevant des royalties.
L’avantage du COV par rapport au système du brevet est que la variété protégée peut être librement utilisée pour de nouveaux travaux de sélection. Cette liberté d’accès augmente la variabilité génétique utilisable et concourt au progrès génétique. »
Philippe Lonnet – FLORIMOND DESPREZ