Verse amoureuse...
Ami mélomane, tu auras reconnu un extrait de la célèbre ballade ''Un beau roman'' de Pierre Delanoë et Michel Fugain (1972) :
C'est un beau roman, c'est une belle histoire,
C'est une romance d'aujourd'hui [...]
Ils se sont cachés dans un grand champ de blé
Se laissant porter par les courants
Se sont raconté leurs vies qui commençaient
Ils n'étaient encore que des enfants, des enfants [...]
Un champ de blé, c'est vaste, certes. Mais peut-on vraiment s'y cacher ? Autrement dit, les plantes sont-elles suffisamment hautes pour qu'un individu s'y dissimule sans peine ?
Une clé de voûte de l'alimentation
Cette question, à l'apparence légère, cache un important progrès en matière de sécurité alimentaire. D'une part, parce que le blé est l'une des céréales les plus consommées au monde. Toute amélioration de sa qualité a donc eu un impact planétaire. Et d'autre part, parce que la compréhension, puis la réduction de la taille de ses tiges a été un facteur clé dans la régularisation des rendements, donc dans la lutte contre les famines.
la paille, une affaire de taille
Aujourd'hui, entre 60% et 75% des
variétés inscrites au
catalogue officiel français possèdent au moins un
gène de nanisme.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Les pailles, dont l'intérêt avait progressivement disparu du fait de leur moindre utilisation dans les élevages, peuvent retrouver une voie de valorisation avec le développement des
biocarburants.
Certains semenciers travaillent à nouveau à l'allongement des tiges. Les blés de l'avenir pourraient ainsi nous être doublement utiles : pour la farine et comme ressource énergétique.
De quoi réjouir nos deux tourtereaux qui pourront alors se livrer sans complexe à leur
verse amoureuse...