Le petit insecte qui mange l’autre
Le principe de la lutte biologique est de réguler des populations de ravageurs de culture par l’utilisation de leurs parasites ou prédateurs naturels.
Ces prédateurs sont souvent des insectes que l’on appelle « auxiliaires ». Il existe deux types d’auxiliaires : ceux dont les larves se développent au contact des ravageurs et conduisant à leur mort et les prédateurs dont les larves et parfois les adultes consomment les ravageurs. La lutte s’organise de deux façons : par des lâchers d’individus d’élevage ou le maintien sur place de populations déjà présentes de prédateurs.
Des aménagements tels que haies, friches ou encore abris pour l’hiver sont très utiles. En revanche, les brûlis de déchets végétaux ou de bois sont à bannir.
Renforcer les populations naturelles
Pour favoriser l’établissement des chrysopes, il est conseillé de cultiver des plantes qui produisent beaucoup de nectar et de pollen comme l’angélique ou le rosier.
Vous pouvez ensuite renforcer les populations naturelles des chrysopes par des apports d’œufs vendus dans le commerce. Le produit peut être utilisé dans les jardins (ornement, potager) et vergers, sur les balcons, et sur toutes les plantes où sont présents les ravageurs. Il suffit de déposer les œufs à proximité des foyers d’infestation. On peut ensuite renouveler ce traitement au bout de 5 semaines si nécessaire.
Des maisons en bois pour passer l'hiver
Vous ne regarderez plus désormais les chrysopes du même œil.
C’est un vrai auxiliaire de votre jardin qu’il faut protéger. N’hésitez pas à lui offrir un abri pour l’hiver.
On peut trouver chez les distributeurs de produits de jardin de petites maisons en bois qui garderont au chaud les chrysopes adultes durant l’hiver. Au printemps suivant, elles seront fringantes : les pucerons n’auront qu’à bien se tenir sans quoi, ils finiront, hachés menus, sous les mandibules de leurs larves.