Progressivement, l'homme a appris à utiliser les plantes pour se nourrir, se vêtir, se soigner ou embellir son cadre de vie. Il découvre aujourd'hui qu'elles peuvent aussi l'aider à nettoyer et à restaurer des sites dégradés ou pollués (carrières, mines, sites industriels...).
Extraire les polluants du sol
Des végétaux sont capables d'extraire des polluants du sol, bien souvent des métaux lourds. Des plantes dites hyperaccumulatrices peuvent absorber ces éléments de façon très importante : jusqu'à 1% de leur poids de matière sèche.
Concrètement, on sème les
espèces les mieux adaptées au sol à dépolluer, puis on les récolte. Ensuite, on les brûle et on collecte les cendres.
Favoriser la dégradation et limiter la diffusion
Deux autres procédés sont utilisés dans la lutte contre la pollution des sols : la phytodégradation et la phytostabilisation. Dans les deux cas, on emploie des plantes capables de se développer dans des sols fortement pollués, là où les autres n'ont aucune chance de survie.
Des plantes favorisent l'activité de micro-organismes dépolluants ou éliminent elles-mêmes les composés nocifs. C'est la phytodégradation. Le maïs est ainsi capable de dégrader les hydrocarbures dans la partie du sol pénétrée par ses racines.
Quant à la phytostabilisation, son principe repose sur le confinement de la pollution. L'utilisation de végétaux aptes à éviter l'érosion des sols limite en effet la diffusion des éléments toxiques.