Les plus vieux épis de maïs, datés de 9.000 ans, ont été retrouvés sur les terres du Mexique actuel. Des épis fossiles tout petits, qui ne mesuraient guère plus de 2,5 cm de long.
Avec les grandes explorations, le maïs traverse l’Atlantique dès le 15ème siècle et arrive sur le vieux continent : Christophe Colomb l’introduit au Portugal, Jacques Cartier en Normandie.
Des chemins différents le font évoluer au gré des
croisements, des régions aux conditions variées auxquelles il doit s’adapter et aussi de la sélection réalisée par des agriculteurs, qui récoltaient leurs épis favoris puis les replantaient l’année suivante.
Des populations de pays spécifiques à chaque région ont été créées de cette façon. Dans les Pyrénées, des maïs complètement différents ont ainsi émergé d’une vallée à l’autre, se diversifiant en 270 populations reconnues comme typiquement françaises.
En quelques milliers d’années, le maïs est devenu un champion de l’adaptation grâce à une multitude de particularités génétiques dont sont dotées ses populations ancestrales, sauvages ou sélectionnées.
Tout tient à cette biodiversité. Si on ne la maintenait pas, on perdrait des chances de répondre au changement climatique, aux maladies. De grands programmes s’attachent à conserver ces réservoirs de
gènes, qui seront peut-être utiles demain pour des besoins encore inconnus.