La betterave fourragère : l'aliment des vaches gourmandes

La betterave fourragère est une plante modeste. Elle ne fait plus assez parler d'elle. Et pourtant, elle a de nombreuses qualités et les vaches en raffolent. Si les surfaces ont diminué depuis des dizaines d'années, elle est aujourd'hui d'actualité. En effet, elle est économique, protège l'environnement et permet de produire du lait et de la viande de qualité.

Un concentré d'énergie

Pour les vaches laitières, la betterave fourragère se comporte comme un aliment concentré frais. La plante entière peut être consommée, et même pâturée, mais son principal intérêt réside dans la pulpe de la racine. Associée à l'herbe et au foin, elle se digère facilement et apporte beaucoup d'énergie dans la ration alimentaire des troupeaux.

Des éleveurs autonomes

La betterave fourragère procure de bons rendements réguliers et permet aux éleveurs de réduire leurs achats d'aliments concentrés à l'extérieur. Elle peut se récolter sur une longue période à l'automne et est facile à stocker en tas. Ainsi, l'éleveur se constitue à l'extérieur des réserves de nourriture pour alimenter ses troupeaux.

Des vaches heureuses

La betterave fourragère est très appréciée par les animaux d'élevage : vaches, brebis, chèvres, chevaux... Elle est fraîche, appétente, sucrée et facteur de santé pour les animaux qui pourront en consommer tout l'hiver en complément du foin ou de l'ensilage. De plus, la betterave fourragère a un effet positif sur la qualité du lait et des fromages.

Une plante écologique

Certaines plantes ont des besoins immédiats et vitaux en eau. Par contre, la betterave fourragère sait attendre. Après une période de sécheresse et de fortes chaleurs, les betteraves reprennent leur croissance sans problème. La betterave fourragère occupe le sol durant 6 à 8 mois et récupère une grande partie des quantités d'azote présentes dans le sol. Elle évite ainsi que les nitrates soient entraînés par les pluies à l'automne.
Autrefois, la betterave fourragère était une culture exigeante en main d'oeuvre. Il fallait «démarier» les plantes issues d'une même graine. En effet, les variétés de betteraves étaient plurigermes, c'est à dire que chaque graine, appelée glomérule, contenait plusieurs germes. Aujourd'hui, avec les variétés actuelles, chaque graine donne une seule plante et la culture, la récolte et la distribution aux animaux sont plus faciles avec la mécanisation. Une association de semenciers passionnés teste chaque année les différentes variétés, organise des journées de démonstration, apporte des conseils techniques. Pour en savoir plus, il est possible de consulter le site de l'association : www.betterave-fourragere.org.
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