Vive les vivaces dans la ville

Le fleurissement est bien sûr associé aux fleurs. Comment en serait-il autrement ? En fait, que ce soit en ville ou chez des particuliers, la mode a été longtemps à un fleurissement avec des fleurs abondantes, des couleurs vives. Aujourd'hui, c'est le retour au naturel, aux formes, aux volumes, aux mouvements, à la diversité des plantes. De plus, cet intérêt écologique se conjugue bien avec un intérêt économique.

Un fleurissement durable

Jardiniers amateurs et professionnels, à la campagne ou à la ville, recherchent maintenant des plantes qui vivent plus longtemps que les annuelles, qui s'installent, se développent, passent l'hiver en terre, ressurgissent au printemps... Bref, des plantes qui vivent au rythme des saisons. Elles sont dites vivaces et le choix est large en ce qui concerne les époques de floraison, les couleurs, les formes, l'aspect des feuilles, des tiges et des fruits, mais aussi par leur taille, leur port. Les jardiniers peuvent ainsi créer de véritables mises en scène.

Ambiance, ambiance

La diversité des plantes permet de créer des ambiances multiples : les graminées frémissent dans le moindre courant d'air, les couleurs sont chaudes (rouge, orange, jaune) ou froides (vert, bleu, violet). Les teintes sont agressives ou reposantes. Certaines plantes sauvages vont donner une ambiance de campagne, de simplicité. Naturellement, le décor végétal doit être en harmonie avec le lieu, le paysage ambiant, urbain ou rural. Enfin, certains responsables espaces verts se lancent dans l'exotisme avec du tabac, du papyrus égyptien...

Un fleurissement écologique

Tout jardinier le sait, il faut d'abord que les plantes se plaisent dans le milieu où elles sont implantées. C'est dans ces conditions que les plantes vont bien se développer, qu'elles vont plus facilement résister aux ravageurs et maladies, qu'elles vont, grâce à un bon enracinement, aller chercher l'eau et être moins exigeantes. Le choix peut se porter sur les plantes mellifères qui fournissent du nectar aux insectes, ou des plantes hôtes qui les accueillent comme l'angélique. Dans les massifs, des vivaces vont constituer des habitats durables qui deviendront de petites réserves naturelles : alchemille, marguerite, compagnon rouge, compagnon blanc...
Il est aujourd'hui beaucoup plus facile d'être créatif avec les plantes. En effet, les semenciers proposent maintenant des gammes de sachets de semences selon les saisons, la durée de floraison, les couleurs, les utilisations, les ambiances, l'intérêt écologique... Mais aussi selon les climats, les sols et les régions. Ainsi, dans les régions Nord, pour leurs qualités esthétiques et écologiques, on peut semer : - en annuelles : le bleuet, la bourrache, la chélidoine, la nieille des blés, la nigelle de Damas ; - en bisanuelles : la carotte sauvage, l'angélique sylvestre, le fenouil... - en vivaces : la chicorée sauvage, l'achillée millefeuille, le compagnon rouge, l'épilobe en épi, l'eupatoire chanvrine, la mauve musquée, lze millepertuis perforé, la valériane (entre autres). Le choix est vaste également pour les plantes couvre-sol, les plantes grimpantes, les graminées, les plantes odorifères et condimentaires, les plantes pour les insectes...
Peut-on faire des économies avec des plantes vivaces? Oui, et sur de nombreux points: - les plantes vivaces durent plus longtemps, alors que les plantes annuelles doivent être remplacées régulièrement, - les plantes vivaces se développent plus. La densité de plantation au départ est donc moindre, - les plantes vivaces s'enracinent mieux et sont donc plus économes en eau, - les plantes vivaces résistent davantage aux parasites et demandent moins de soins et de traitements, - les plantes vivaces couvrent le sol et évitent des opérations de désherbage. Les plantes vivaces sont également moins exigeantes en temps, ce qui est important au niveau des collectivités.
LG
MD
SM