Les voyages des hommes et des plantes

Pots contenant diverses graines de plantes exotiques.
Nantes, Ecole supérieure de Commerce.
Les hommes ont toujours vécu grâce aux plantes. Aussi, chaque fois que cela a été possible, ils sont allés à leur découverte et les ont emportées dans leurs bagages. Dans nos parcs et jardins, il nous semble que les plantes qui nous sont familières, sont présentes depuis toujours. En réalité, chaque plante a son histoire, liée à celle des hommes.

La passion des plantes depuis l’antiquité

Les grands philosophes de l’antiquité : Aristote (384-322 av. J.C.), Théophraste (372-288 av. J.C.), puis Pline l’Ancien (23-79 ap. J.C.), Dioscoride (40-90 ap. J.C.) collectionnent les plantes et les étudient. Si le désir de connaissance est évident, les plantes constituaient surtout la base de la médecine de l’époque.

A la découverte des plantes de tous les continents

A partir du XVIème siècle, les grands explorateurs, suivis par les militaires et les missionnaires découvrent de nouveaux continents, de nouveaux territoires, des populations, des végétaux, des modes alimentaires inconnus. Dès le début du XVIIème siècle, les expéditions botaniques s’intensifient.

Les bateaux, des jardins flottants

Les bateaux sont alors les principaux moyens de transport. Ils sont chargés de toutes les curiosités naturelles découvertes. En 1789, le «Bounty», de retour de Tahiti, transporte 774 pots d’arbres à pain pour les Antilles. En 1788, la «Pepita» ramène d’Afrique du Sud et des îles de l’Océan Indien 215 grandes caisses, 15 petites et 25 paniers à Trieste. En 1792, la «Providence» passe à Sainte-Hélène avec 1.300 végétaux installés sur le pont.

Les semences voyageuses

Fleurs, fruits, rhizomes, tubercules, semences, arbres, plants sont débarqués dans tous les ports d’Europe : Londres, Amsterdam, Lisbonne, Cadix, Trieste. En France, les quais de Nantes, de Rochefort et de Brest sont couverts de plantes avec des étiquettes de leurs origine : Quebec, Saint Domingue, Le Cap, Pondichery, Goa, Hong-Kong, Canton, Macao…. Naturellement, quand cela est possible, les semences restent le produit le plus simple à transporter. Elles sont plus résistantes et occupent un faible volume. Elles sont d’abord séchées puis mises dans des fioles, des vases, des pots, des sachets, des boîtes, des flacons, des carafes, des potiches…. Si cette époque des grandes découvertes et des caravelles a permis l’introduction de milliers d’espèces nouvelles, l’homme a toujours voyagé avec les plantes médicinales pour le nomade, alimentaires pour l’homme devenu agriculteur. Depuis des millénaires, l’homme récolte les plantes, les étudie, les multiplie et les adapte à de nouvelles régions, à de nouveaux climats - Source : «Passions Botaniques - Naturalistes voyageurs au temps des grandes découvertes» - Editions Ouest-France - juin 2008
Les européens n’ont pas attendu la découverte des Amériques pour se nourrir. Beaucoup de plantes alimentaires sont originaires de l’Europe, de l’Asie Mineure et de l’Asie. Toutefois, l’Amérique a beaucoup enrichi nos ressources alimentaires grâce à la pomme de terre, le tournesol, le maïs, la tomate, la courgette, le poivron et un type de haricot (phaseolus) qui est aujourd’hui le plus répandu dans le monde.
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