En bonne santé toute l’année grâce au poireau

L’époque du pot-au-feu d’automne et de la soupe qui vous réchauffent de l’intérieur est de retour ! Le poireau est presque un emblème de cette période de l’année, où l’on recherche le réconfort douillet de son assiette. Son histoire remonte à l’Antiquité, mais il est toujours aussi facile à cultiver et à marier aux mets les plus sophistiqués.

Poireau © SEMAE-Christian Watier

De bons petits plats toute l’année

« Mon odeur préférée est celle du poireau qui revient dans du beurre, confie Anna Palfrey-Miquel, du blog annikapanika.com. On peut le déguster de nombreuses manières : il peut accompagner aussi bien des viandes que des fruits de mer – il va à merveille avec les coquilles Saint-Jacques –, accompagné d'une bouteille de vin blanc. On le retrouve dans la fameuse fondue de poireau, mais aussi dans une tourte au poulet, une quiche ou une tarte au saumon. »

La culture du poireau par le jardinier amateur est facile. Le légume pousse partout en France, et on peut le récolter tout au long de l'année. Pour récolter ses poireaux au printemps, il faut semer à la fin de l'été, en août ou en septembre. Pour un ramassage en été, on sème sous serre en hiver, de janvier à mars. Enfin, pour une récolte à l'automne, semez en pépinière ou sous abri de mars à mai.

La France, premier producteur d’Europe

Pourquoi le prix du poireau augmente-t-il en hiver, s’il est si facile à cultiver ? « L'inflation du prix du poireau un hiver dépend de la production. En effet, le consommateur se réconforte en cuisinant plus de soupes et de pot-au-feu que le reste de l’année ; la demande augmente tandis que la production est parfois bloquée quelques jours, lorsque le gel empêche les agriculteurs de récolter », explique Sylvain Legrand, agriculteur et président de l’AOP Poireau de France.

Avec 5 500 hectares de culture, la France est le premier pays producteur de poireaux d’Europe ! Si la région nantaise cultive tout particulièrement le poireau d'été, il est cultivé sur l’ensemble du territoire grâce au large éventail de variétés disponibles et inscrites sur les listes du Catalogue officiel. Ceci dit, « la production au sein des établissements professionnels est complexe et se voit soumise à des contraintes de production exigeantes », précise Sylvain Legrand.

Chaque variété est adaptée aux quatre saisons, aux régions, aux climats. Il faut dire qu’il vient de loin : ce légume cultivé dès l'Antiquité égyptienne récompensait les meilleurs guerriers du pharaon (un peu comme le laurier des Romains). Les Romains l’ont apprécié à leur tour, le mettant très souvent dans leurs recettes. « L’empereur Néron l'adorait ; on l’appelait “le porrophage” car il en consommait de grandes quantités pour s'éclaircir la voix », relate Martine Gérardin, journaliste chez Rustica. « Les romains ont ensuite emmené le poireau jusqu’au Pays de Galle, dont il est devenu l'emblème : les soldats plantaient un poireau sur leur chapeau en signe de reconnaissance dans les batailles. » Et nous voilà aujourd'hui avec 24 variétés de poireaux cultivées en France !

La santé est dans le poireau

Comme tous ses cousins de la famille des alliacées (comme l'oignon, l'ail, l’échalote et la ciboulette), le poireau aurait un effet protecteur contre les cancers de l'estomac et de l'intestin. Peu calorique, il est également bon pour améliorer le cholestérol sanguin, grâce aux flavonoïdes (des antioxydants) et aux saponines qu'il contient. Et même si on l'aime tout particulièrement en soupe et en pot-au-feu, le poireau consommé cru reste une excellente source de vitamines et de minéraux, avec des apports non négligeables en vitamine A, B6, B9, C, K, ainsi qu’en  cuivre, fer et manganèse.

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