Savoir-faire ancestral flamand, la culture du lin est toujours concentrée le long de la Manche, en France et en Belgique, à moins de 200 km des côtes. Les conditions climatiques y sont en effet propices. Le lin nécessite tout au long de sa croissance une température tempérée et une alternance de pluie et de soleil, même en été, afin que la constitution de la fibre, au niveau de la tige, soit régulière.
Contrairement au coton, le lin est une culture qui n’a pas besoin d’être irriguée, qui nécessite très peu d’apports phytosanitaires et dont les rotations agricoles sont longues (6 à 7 ans).
Cette plante vertueuse, qui produit des fibres écoresponsables et aisément recyclables, est également traçable. 39 variétés de lin textile existent en France. « La variété la plus cultivée en Europe, qui est une obtention Terre de lin, c’est le Bolchoï. Elle est productive en fibres, c’est une variété rustique qui résiste naturellement à trois maladies », affirme Laurent Cazenave, chargé de communication de la coopérative agricole Terre de Lin.