Une longue amélioration : le tournesol

Le tournesol fut domestiqué par les Indiens d’Amérique du Nord, vers 2 500 avant J.-C., pour ses propriétés alimentaires (graines et huile), médicinales et tinctoriales. Les grands navigateurs, au XVIe siècle, l'introduisent en Europe, mais davantage comme plante ornementale. Au XVIIIe siècle, les Russes l'utilisent pour ses qualités oléagineuses… parce qu'il ne figure pas sur la liste des corps gras interdits par l'Église orthodoxe pour le carême. La teneur en huile des graines, de 20 % à l'origine, atteint 40 % à la fin du XIXe siècle grâce au travail de sélection réalisé dans ce pays. Dans les années 1960, la culture du tournesol se développe en Europe occidentale. Depuis, ses qualités ont été nettement améliorées : ses graines contiennent désormais 55 % d'huile, un taux plus faible en acides gras saturés et une plus forte teneur en vitamine E. L'un des atouts de cette plante : elle peut se croiser avec 49 espèces proches génétiquement. Cette aptitude laisse donc augurer des améliorations importantes en termes d'adaptation agronomique et de diversification des utilisations.
Il existe des tournesols qui produisent beaucoup de nectar, plus que la moyenne. Ces variétés sont prisées en Inde et en Amérique du Sud, où il y a peu d’insectes pollinisateurs : le manque est compensé en augmentant la fabrication de nectar. Le revers est que cette mobilisation d’énergie pour ces variétés de tournesol les rend plus sensibles aux maladies.
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