Les cultures de printemps comme le pois, le tournesol et le maïs ne couvrent pas le sol durant l’hiver. Or, c’est à cette période que les pluies sont les plus fréquentes. Ces pluies peuvent entraîner des éléments minéraux comme les nitrates en profondeur, jusque dans les nappes phréatiques. Entre deux productions végétales, les agriculteurs mettent donc en place des cultures qui jouent un rôle essentiel pour la protection de l’environnement.
Elles retiennent les nitrates
Le premier rôle de ces cultures consiste à éviter que les nitrates ne soient pas entraînés par l'eau vers les nappes phréatiques. En effet, les plantes vont puiser les nitrates présents dans le sol pour assurer leur alimentation azotée.
De nombreuses
espèces peuvent être utilisées comme pièges à nitrates'' : ray-grass d'Italie, phacélie, moutarde blanche, colza fourrager, navette...
Elles enrichissent et protégent le sol
Certaines jouent même le rôle d'engrais verts. Dans ce cas, elles ne sont pas récoltées, mais enfouies dans le sol. L'azote qu'elles ont capté pour leur développement sera donc restitué à la culture suivante sous forme de matière organique. Cela permet de réduire les apports d'engrais de synthèse.
Au-delà de la protection de l'environnement, ces cultures ont des effets très positifs sur le plan agronomique.
Elles améliorent en effet la qualité physique des sols, leur porosité, leur capacité de fixer l’eau, et limitent fortement les problèmes de dégradation appelée battance. Ce phénomène naturel de battance peut être résumé ainsi : sous l’action de la pluie, la terre forme une croûte qui accentue le ruissellement de l’eau et l’érosion des sols.
De plus, ces plantes de couverture stimulent l’activité microbienne des sols.
Elles étouffent les mauvaises herbes
Enfin, elles participent à la lutte contre le développement des mauvaises herbes. Grâce à leur croissance, elles forment rapidement un véritable tapis végétal. Certaines plantes de couverture à fort enracinement concurrencent les plantes à rhizome comme les chardons, les liserons ou les chiendents.